- Maillot rétro ARGENTINE 1986 MARADONA 100% polyester
Ce maillot faite partie de la promotion « 3ème maillot » !
- Maillot rétro ARGENTINE 1986 MARADONA : Un mois avant le début du Mondial, Maradona donne le ton avec un doublé en amical lors d’une victoire 7-2 de l’équipe d’Argentine face à Israel. Oui, il est prêt pour ce grand rendez-vous. Lors du premier tour, El Pibe enfile plutôt le rôle du chef d’orchestre. S’il ne marque qu’un seul but (face à « son » Italie), il offre déjà quatre passes décisives à ses coéquipiers. En quarts, avec le maillot bleu nuit sur les épaules, Diego Maradona réalise sa plus belle partition, puis récidive en demi-finale avec un doublé magistral contre la Belgique. A l’aube de la finale, Maradona en est donc déjà à cinq buts et quatre passes dé’, soit une implication sur 82% des buts de son équipe. Et en finale, il attend la 83e minute, alors que le score est de 2-2, pour mettre sur orbite son coéquipier Burruchaga, qui s’en va marquer le but du sacre. Diego peut embrasser la Coupe du Monde : ce 29 juin, à Mexico, elle lui appartient.
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Revenons en arrière avec SoFoot :
Le sacre de Diego 1er
D’abord prévu en Colombie, ce Mundial 1986 se déroule finalement au Mexique, premier pays à organiser la Coupe du Monde. Et 16 ans après le troisième sacre de Pelé, Mexico est le théâtre de son plus proche héritier. Diego Maradona offre presque tout seul la seconde couronne planétaire de l’Argentine vainqueur de l’Allemagne (3-2). La France finit 3e après un quart d’anthologie face au Brésil.
Maradona et son squad de repris de justice
Sept matches. Sept représentations pour l’éternité. Durant ce Mundial, Maradona a proposé le plus haut niveau individuel jamais atteint par un joueur. Au sein d’une des équipes d’Argentine les plus mesquines de l’Histoire, le Pibe s’est occupé de tout ou presque. Dribbles (trois fois plus que n’importe qui au Mexique), distributions, passes décisives (premier du tournoi avec 5) et buts (2e total derrière Lineker avec 5 pions plus mémorables les uns que les autres et tous dans le cours du jeu), tout y est passé et Diego n’a guère laissé que la charge de défendre et de récupérer le cuir à son équipe gaulée comme un squad de repris de justice. Dégagé de la sélection à la dernière minute en 1978, massacré en 1982, le Napolitain se devait de réussir. Pourtant, l’affaire n’était pas dans la poche. Le style de jeu ? Horrible avec comme maîtres-mots travail, replacement, travail, défense, travail, travail, travail. La qualification ? Chopée lors du dernier match des éliminatoires de la zone Amsud. Mais déjà Bilardo prévient : « Donnez-moi Maradona un mois avant la compétition et vous verrez » . On a vu. Les Argentins arrivent bien un mois avant le début du Mundial, les premiers « pour repartir les derniers » , sourit Maradona qui promet : « Durant cette Coupe du monde, je serai à mon plus haut niveau technique et physique » . Personne ne sait encore que jamais un joueur n’ira aussi haut.
Le crépuscule des Dieux
La prise de pouvoir absolu(e) de Diego Maradona achève d’enterrer les autres super-héros des années 1980. Karl-Heinz Rummenigge ? Diminué, comme en 1982, l’ex-star du Bayern squatte le banc dont il ne sort que quand ça chauffe vraiment, comme en finale par exemple : alors que la RFA est menée de deux buts, Beckenbauer lance son ancien partenaire, façon Séville 1982, dans un pari tout près de marcher (“Kalle” réduit le score avant l’égalisation de Völler). Rummenigge, Allemand jusqu’au bout. Zico ? Âgé de 33 ans, le Pelé Blanc débarque lui aussi blessé au Mexique. Tele Santana espère une montée en puissance physique qui n’arrivera jamais, une expérience dont on dit qu’elle aurait servi à Zico pour suggérer à Zagallo de laisser Romario à la maison en 1998. Comme Rummenigge, Zico ne sort du banc qu’en cas de SOS. Jusqu’à ce que sa route croise celle d’un certain Joël Bats… et Michel Platini, of course. Enfin, l’ombre de Platini. Pubis en feu, le stratège des Bleus se traîne durant toute la Coupe du monde, malgré deux pichenettes en huitièmes et en quarts. Ou quand le triple Ballon d’Or sortant se transforme en Ballon de plomb. Le signal pour Platini qu’il faut en finir, ce qu’il fera l’année suivante. Lucidité, intelligence : ferait un bon président de l’Uefa çui-là !
France-Brésil, un testament
Finalement, ce Mundial 1986 aura été celui d’un certain paradoxe. Soit le sacre d’une des équipes moyennes de l’Histoire guidée par peut-être le plus fabuleux joyau de tous les temps. Soit aussi “l’échec” des deux plus belles formations de cette époque. France, Brésil, même combat… au sens propre qui plus est car les deux nations vont proposer un quart d’anthologie. Sous un cagnard à vous dessécher un Socratès (qui ne lésinait pas sur la bibine, même durant la compétition, il paraît), les deux équipes proposent un spectacle assez fascinant. Les accélérations auriverde sont un vrai régal même si l’on sent qu’il y a moins de jambes qu’en 82. Le jeu posé des Bleus est à montrer dans toutes les écoles même s’il y a moins d’essence qu’en 84 au milieu et devant (Platini usé, Giresse blessé, Rocheteau sans âge). Le show se finit aux pénos (mention spéciale à Bats) mais l’état de fatigue ne fait guère de doute : en demie face à la RFA, la France prendra sa dragée habituelle. Au fond, ce quart France-Brésil résonne comme un testament : plus jamais deux nations majeures ne proposeront un jeu aussi romantique dans une grande compétition. Ajoutez à cela la sortie “injuste” de l’exceptionnelle équipe d’URSS (deux buts belges probablement hors-jeu) dès les 8es et la vérité s’impose à tous : saloperies d’années 80 !
1986, c’est aussi…
La catastrophe de Tchernobyl, l’explosion en plein vol de la navette Challenger, l’entrée dans la CEE de l’Espagne et du Portugal, la première cohabitation de la Ve République, la mort de Coluche et Balavoine, la naissance de Nadal, Gourcuff (le 11 juillet, tiens, tiens…), Gasquet et de “La Cinq” (tintintintintintintin tiiiiin). Putain, heureusement qu’il y avait Diego quand même.